En 2016 et 2017, j’ai partagé la vie des communautés ancestrales Aymara dans le plus grand désert de sel du monde en Bolivie pour comprendre leur mode de vie !
Chaque jour pendant 1 mois, il fallait semer du quinoa dans le désert, creuser des trous de 1m de profondeur dans du sable, mâcher de la feuille de coca, ramasser du sel, randonner dans le désert pour donner à manger aux lamas.
Et un jour, les communautés m'ont fait le plus beau des cadeaux : Pedro, le chef de la communauté m’a invité à partager l’un de leurs rites le plus sacré et protégé : l’invocation de la Pachamama, la déesse de la terre, en plein milieu du désert.
En s’insérant dans leur quotidien, j’ai plongé dans un monde totalement invisible qui m’était totalement inconnu ; celui des légendes, des déesses et des rêves.
Dans ce cadre enivrant où le temps semble s’être arrêté, mes moments de pause étaient bien occupés : j’ai failli mourir en escaladant le volcan du village à 5500m d’altitude et j’ai rencontré mon fidèle compagnon : « Désert ». Avec ce chien, j'ai vécu un réel moment de symbiose, comme si la communication était inée entre nous !
Si cette expédition vous tente, j'ai une newsletter qui explique les lecons apprises pendant ces expéditions pour inspirer à faire de même ! .
Inscrivez-vous maintenant :)
Imaginez une montagne de 4000 mètres d’altitude.
Sur le sommet de cette montagne, un immense plateau de 600km de large et 1000 km de long.
Sur ce plateau, le plus grand désert de sel du monde, 300km de diamètre.
C'est l'un des milieux le plus extrême sur terre et pourtant...!
Dans les marges de ce désert, les communautés Aymara cultivent depuis des millénaires la plus importante production de quinoa du monde.
Elles font face :
- à la difficulté de respirer à 4000m d’altitude
- Au manque d’eau
- Au sable aride
- Au vent violent
- A l'atmosphère salée qui brûle la peau
- La luminosité aveuglante (qui détruit la rétine des yeux sans lunettes de protection)
- La variation de température extrême entre la journée et la nuit
- Le gel
Par ingéniosité, elles ont inventé leur propre vie sur ces terres impropres à la culture et optimisé leurs propres systèmes agricoles.
- Des pierres des montagnes qui gênent les cultures, ils en ont fait des murs qui protègent du vent
- Du gel qui détruit les cultures, elles ont en fait un avantage : Le gel et dégel successif permet de retirer l'eau des pommes de terre et de les conserver longtemps !
- Du sol pauvre, elles ont créé un endroit fertile grâce au lamas et au quinoa.
Nos connaissances ne sont pas universelles: Restons ouvert à la différence
En Bolivie, j'ai appris à remettre en question mes certitudes que je pensais universelles.
Tout le monde sait que les océans existent ?
Non
Tout le monde sait écrire et lire ?
Non
Tout le monde pense que la terre est ronde ?
Non
En discutant avec Pedro et Marta, je me suis apercu en leur montrant une carte qu'il placait l'Europe aux Etats Unis.
Quand je leur ai dit qu'il y avait un océan entre l'Amérique du Sud et l'Europe, ils m'ont regardé avec de gros yeux !
J'ai halluciné à ce moment tellement je n'étais pas préparé à remettre en question.
La peur de demander et de se faire ces auto-réponses
Ce qui est fou, c'est que toutes ces expéditions ont commencé avec une seule question, en salle de classe à l'université !
Et ma plus grande peur n'a pas été pendant l'expédition mais bien avant !
J'étais en Erasmus à Copenhague.
A la fin d'un cours en classe, je souhaitais demander à mon professeur s'il connaissait un sujet d'étude sur la gastronomie et le paysage.
J'avais peur de demander à cause de mon niveau d'anglais et je me doutais déjà de sa réponse !
"Et s'il se moquait ? Et puis de toute facon, je suis sur qu'il dira non"
Première auto-réponse.
Ce jour là, j'ai bien vailli ne pas aller voir ce professeur.
Je suis parti de la salle de classe et d'un coup, j'ai choisi de faire demi-tour pour lui poser la question.
Sa réponse :
Oui je connais un sujet !
Il travaillait avec une association qui avait pour but de promouvoir la diversité culinaire de la Bolivie. Il était ainsi en partenariat avec un restaurant gastronomique en Bolivie qui cuisinait du quinoa, de l'amaranthe, produit dans le désert de sel ! Des aliments qui étaient encore peu connus. Il connaissait ainsi tous les agriculteurs et plein d'autres contacts sur place.
Comment aurais je pu le savoir ?
Je n'aurais pas pu...
Les auto-réponses sont dangereuses. Posez vos questions même si vous pensez que vous n'aurez pas de réponses convainquantes. Vous serez bien surpris ;)
Si tu souhaites explorer ensemble les nombreuses peurs et apprentissages que j'ai retenu de cette expérience, tout est dans ma newsletter :)